Orell Füssli: Des erreurs d'impression qui coûteront cher

L'entreprise prévoit d'essuyer une perte de l'ordre de 8 millions de francs dans sa division impression de sécurité. Le résultat du groupe s'affichera aussi nettement en rouge. La dégradation s'explique notamment par des incidents survenus dans la réalisation d'une commande ayant entraîné des erreurs d'impression, a indiqué lundi Orell Füssli.L'entreprise précise toutefois que les travaux en vue de la nouvelle série de billets de la Banque nationale suisse (BNS) ne sont pas remis en question. Pour rappel, la réalisation de cette commande a été repoussée à maintes reprises depuis 2010.Dans le cas ayant causé l'avertissement sur résultat, Orell Füssli signale que la couverture des dépenses qui y sont liées s'avère largement insuffisante. Orell Füssli relève également que les travaux de remise en état d'importants agrégats d'impression ont conduit à des charges plus élevées que prévu.L'entreprise, dont la BNS détient un tiers du capital, poursuit actuellement ses investigations afin de chiffrer précisement l'impact financier de ces problèmes. Le conseil d'administration a ordonné diverses mesures afin de créer la transparence sur ces affaires et de corriger les manquements observés. Reste que ces derniers vont pénaliser les comptes de l'exercice 2013.

Perte nette réduite au premier semestre
Au premier semestre, Orell Füssli avait pourtant réussi à réduire sa perte nette, en la divisant par deux à 2,1 millions de francs. En 2012, le groupe avait plongé dans le rouge à hauteur d'un million de francs, contre un résultat net tout juste positif de 0,2 million un an auparavant. La division impression de sécurité avait alors présenté des résultats en deçà des prévisions de la firme, avec un excédent opérationnel divisé par quatre à 2,6 millions de francs. Son chiffre d'affaires avait, par contre, légèrement augmenté pour s'inscrire à 85,9 millions. L'entreprise avait alors indiqué que la production n'avait pu suivre l'important volume de travail. De nombreux nouveaux contrats, aux marges plus faibles, ont accentué la complexité dans l'impression des billets de banque et entraîné «une importante inefficacité» et des retards.

Dieter Meier actionnaire
Outre la BNS, Orell Füssli est également détenu par l'artiste, musicien et investisseur zurichois Dieter Meier. Célèbre pour le duo qu'il a formé avec Boris Blank dans le groupe de musique électronique Yello, ce fils de banquier né en 1946 possède également un domaine agricole près de Mendoza en Argentine, sur lequel il produit de la viande de boeuf et du vin. Des produits que Dieter Meier commercialise dans un magasin et un restaurant à Zurich. La famille Siegert détient également une participation dans Orell Füssli. Orell Füssli a par ailleurs procédé à la fusion de ses librairies avec celles du groupe allemand Thalia en Suisse alémanique. L'opération a été finalisée en juin. Une fois l'aval des autorités de concurrence allemande et autrichienne obtenu, elles agiront sous la raison sociale Orell Füssli Thalia, avec 50% pour chacun des partenaires.


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